Il est indispensable que l’Evangile rayonne et soit vécu de manière convaincante dans un monde divisé. Notre EREN est-elle encore capable d’assurer son rôle de témoin. Les vibrants messages du haut de nos chaires en lien avec les Evangiles et une réflexion théologique évolutive dans un monde en profonde mutation sont certes nécessaires, mais inutiles sans une diaconie d’Église forte, au-delà des hôpitaux et des institutions structurées. La participation aux cultes et aux activités paroissiales baisse, les «nouvelles» activités répondent principalement aux besoins des personnes du cercle paroissial. N’est-ce pas le temps d’une diaconie paroissiale active? La diaconie est un «service d’assistance et de bienfaisance» secourant les «indigents» qui manquent des choses les plus nécessaires. Celle répondant aux besoins de base (se nourrir, dormir) est assurée par des structures étatiques ou subventionnées. L’EREN doit répondre à d’autres besoins: écoute, dialogue, accompagnement dans la réalité…Une Église qui ne dit plus «la porte est ouverte, entrez», mais qui va heurter aux portes. Une diaconie qui, à partir de la vérité de l’Evangile, cheminera à côté des gens en témoignant et non en évangélisant. Une Église qui passera de la parole aux actes. En accompagnant d’autres humains dans leur réalité, le témoignage de l’Amour de Dieu pour tous sera possible. La récompense sera la rencontre de l’Autre pour l’autre, sans attendre que les églises se remplissent. L’EREN sera un chemin spirituel pour beaucoup si elle a le courage de sortir des murs réconfortants des églises!