
Jésus, un homme "au-delà"?
Papa Jésus et Papy Dieu ? Je m'adresse au pasteur Juvet, parce que je ne comprends pas sa réponse à tonton hub "Marie-Madeleine.." Il me semble que Jésus fils de Dieu, c'est un homme qui transcende notre condition, qui nous montre le chemin vers le "ciel", dont la naissance est auréolée de plein de signes, de miracles pour signifier : attention, homme "au-delà", donné au monde pour le sortir de l'humain-trop humain. Il ne peut pas avoir préféré une homme ou une femme à tous ses frères, sinon ça ne marche plus ! et puis imaginez tous ses orphelins eplorés au pied de la croix. Je pense que Jésus, c'est l'homme qui se fait tout à tous. Je ne peux pas imaginer qu'il ait eu des enfants, des demi-dieux, ça fait mal à la Trinité, non ?
Cher Blop,
Je comprend très bien votre réaction! Cependant, je maintiens ma réponse à "tonton
Hub". Je vais essayer de m'expliquer.
Jésus de Nazareth a été un être humain extraordinaire, mais pleinement humain.
Comme vous et moi. Les récits de la naissance sont d'abord des récits destinés
à montrer qu'en cet être humain, Dieu est présent d'une façon ou d'une autre.
Et quoi que veuille dire "présent"! Lorsque je parle du Christ, je parle de ce symbole
qui signifie cette présence et cette action de Dieu à travers Jésus. Et le mot
"symbole" n'est pas un mot faible, il ne dit pas "faux, pas vrai, sans importance".
En grec, le mot "symbole" a un contraire: "diable". Le premier signifie "qui réunit,
qui permet de se reconnaître l'un l'autre", le second signifie "qui divise,
qui empêche de se reconnaître."
Autre élément de réponse: les textes les plus anciens du Nouveau Testament,
les épîtres, ne parlent jamais de la naissance de Jésus, ni même des miracles
(voyez I Corinthiens 15, 3-5 par exemple) Ils se concentrent sur sa mort et
sa résurrection. Et je crois à la résurrection, là encore un symbole capital pour
nous apprendre que Dieu ne nous abandonne pas à la mort, à ce qui nous sépare
de Lui. Les évangiles sont des narrations: leurs différences montrent qu'ils
ne sont pas des reportages, mais ce qu'on peut appeler de la théologie narrative,
la mise en récits des traditions, souvent enjolivées, qui se rapportent à Jésus,
reconnu comme Christ.
Je note en plus, pour donner droit à l'ensemble de vos remarques, qu'il n'est
jamais question des enfants de Jésus. Je peux en déduire qu'il n'en a pas eu,
ou que les évangélistes et leurs prédecesseurs (comme Paul)ont pensé que cela
n'avait pas d'importance, que ce qui compte, c'est sa mission et sa résurrection. En
revanche, les Actes et Paul parlent des "frères de Jésus" (Actes 1, 14 et ailleurs)
parce qu'ils ont joué un rôle important dans l'Eglise naissante.
J'ai la conviction que mes explications ne vous convainquent pas. Mais, comme
dit Luther, "je ne puis autrement! Dieu me soit en aide!"
Je comprend très bien votre réaction! Cependant, je maintiens ma réponse à "tonton
Hub". Je vais essayer de m'expliquer.
Jésus de Nazareth a été un être humain extraordinaire, mais pleinement humain.
Comme vous et moi. Les récits de la naissance sont d'abord des récits destinés
à montrer qu'en cet être humain, Dieu est présent d'une façon ou d'une autre.
Et quoi que veuille dire "présent"! Lorsque je parle du Christ, je parle de ce symbole
qui signifie cette présence et cette action de Dieu à travers Jésus. Et le mot
"symbole" n'est pas un mot faible, il ne dit pas "faux, pas vrai, sans importance".
En grec, le mot "symbole" a un contraire: "diable". Le premier signifie "qui réunit,
qui permet de se reconnaître l'un l'autre", le second signifie "qui divise,
qui empêche de se reconnaître."
Autre élément de réponse: les textes les plus anciens du Nouveau Testament,
les épîtres, ne parlent jamais de la naissance de Jésus, ni même des miracles
(voyez I Corinthiens 15, 3-5 par exemple) Ils se concentrent sur sa mort et
sa résurrection. Et je crois à la résurrection, là encore un symbole capital pour
nous apprendre que Dieu ne nous abandonne pas à la mort, à ce qui nous sépare
de Lui. Les évangiles sont des narrations: leurs différences montrent qu'ils
ne sont pas des reportages, mais ce qu'on peut appeler de la théologie narrative,
la mise en récits des traditions, souvent enjolivées, qui se rapportent à Jésus,
reconnu comme Christ.
Je note en plus, pour donner droit à l'ensemble de vos remarques, qu'il n'est
jamais question des enfants de Jésus. Je peux en déduire qu'il n'en a pas eu,
ou que les évangélistes et leurs prédecesseurs (comme Paul)ont pensé que cela
n'avait pas d'importance, que ce qui compte, c'est sa mission et sa résurrection. En
revanche, les Actes et Paul parlent des "frères de Jésus" (Actes 1, 14 et ailleurs)
parce qu'ils ont joué un rôle important dans l'Eglise naissante.
J'ai la conviction que mes explications ne vous convainquent pas. Mais, comme
dit Luther, "je ne puis autrement! Dieu me soit en aide!"

