Dieu des Lumières, ou Dieu de Jésus-Christ?
Parfois on a l'impression que les réformés se basent plus sur la philosophie des Lumières que sur la Bible (sensée faire autorité). Pourquoi y a-t-il eu ce glissement ? Où est la limite ? Certains ne sont-il pas plus déistes que chrétiens ? Merci pour votre réponse.
>Merci pour cette question, qui me tient aussi très à coeur.
D'un point de vue de l'histoire de la pensée, il est probable qu'un certain
esprit "protestant" n'est pas étranger à l'émergence de la pensée dite des
"lumières": l'accent mis sur l'individu, et l'encouragement des croyants à construire
leur foi dans une relation directe avec Dieu, sans se préoccuper de la communauté
chrétienne et de la Confession de foi de l'Eglise. Dans le contexte français,
les réformés du 18ème siècle ont largement abondé dans le sens des nouvelles
idées: la Révolution marquait en effet pour eux, la fin des persécutions. Dès
ce moment, l'identité réformée n'est guère parvenue à se définir; d'où votre
impression, qui me paraît justifiée: c'est vrai que souvent, on rencontre des
gens dont le Dieu est plus proche de celui de Voltaire que du Christ. Il me semble
toutefois que les tenants de cette tendance s'éloignent des Eglises, et se reconnaissent
de moins en moins comme "réformés". Cela signifie aussi que tous ceux et celles
qui se reconnaissent disciples du Christ dans une identité vraiment "réformée"
doivent s'encourager les uns les autres, approfondir leur foi et l'exprimer
clairement.
D'un point de vue de l'histoire de la pensée, il est probable qu'un certain
esprit "protestant" n'est pas étranger à l'émergence de la pensée dite des
"lumières": l'accent mis sur l'individu, et l'encouragement des croyants à construire
leur foi dans une relation directe avec Dieu, sans se préoccuper de la communauté
chrétienne et de la Confession de foi de l'Eglise. Dans le contexte français,
les réformés du 18ème siècle ont largement abondé dans le sens des nouvelles
idées: la Révolution marquait en effet pour eux, la fin des persécutions. Dès
ce moment, l'identité réformée n'est guère parvenue à se définir; d'où votre
impression, qui me paraît justifiée: c'est vrai que souvent, on rencontre des
gens dont le Dieu est plus proche de celui de Voltaire que du Christ. Il me semble
toutefois que les tenants de cette tendance s'éloignent des Eglises, et se reconnaissent
de moins en moins comme "réformés". Cela signifie aussi que tous ceux et celles
qui se reconnaissent disciples du Christ dans une identité vraiment "réformée"
doivent s'encourager les uns les autres, approfondir leur foi et l'exprimer
clairement.