
Quel regard porter sur les autres religions?
Comment percevez-vous les autres religions? Personnellement, je vis mal la confrontation avec ces manières tellement autres de voir le monde, la vie, Dieu. Ca me choque souvent. Je le ressens comme une offense au Dieu de Jésus-Christ. Issue d'un milieu fondamentaliste, j'ai été influencée dans ce sens : on y voit les autres religions comme venant de Satan (du genre axe du mal version Bush). Je ne suis plus en accord avec tout cela. Pourtant, j'ai du mal (beaucoup) à ouvrir, à élargir mon regard. La vérité est en Jésus et je ne veux pas accepter de marchander ça. Je suis ici honnête avec vous, parce que je sais bien qu'aujourd'hui, avec de tels mots on est classé d'intolérant, d'extrêmisme. Pour moi, à force de tolérance, on ne sait plus en qui on croit et ça donne un genre de religion-soupe-spirituelle. Merci de me partager un autre regard sur les religions du monde.
>Je comprends très bien votre dilemne, et ce que vous ressentez. Il est vrai
qu'un chrétien, aujourd'hui, n'est pas dans une situation confortable (mais
l'a-t-il jamais été?).
En effet, il doit accepter un Seigneur qui se prétend le seul chemin, la seule
vérité "Je suis le chemin, la vérité, la vie". Le texte grec est encore plus
fort: "c'est MOI qui suis le chemin, la vérité, la vie."
Il doit accepter aussi un Dieu JALOUX, qui n'admet pas que ses enfants se tournent
vers d'autres dieux.
D'autre part, il doit vivre dans un monde qui se prétend champion de la tolérance
(mais l'est-il vraiment???), et où ce genre d'exclusivisme est très très mal
perçu.
La perception des autres religions et philosophies est différente dans le protestantisme
et le catholicisme. Pour faire vite, disons que pour les protestants, les religions
sont quelque chose de négatif: ce sont de vains efforts humains que l'homme
déchu a inventé pour se faire valoir devant Dieu; pour le catholicisme, l'être
humain n'est pas totalement corrompu et déchu: les religions sont un signe positif
de sa recherche pour renouer avec Dieu. La foi catholique est donc beaucoup
plus tolérante face aux diverses religions.
Alors, comment vivre ma foi réformée, en assumant son exclusivisme, mais sans
rapetisser mon amour du prochain, et mon acceptation de l'autre en tant que
personne?
Et bien, j'essaie, en m'efforçant d'appliquer les règles suivantes:
- La Vérité n'est pas pour moi un corps de doctrine, mais une personne: celle
de Jésus-Christ mort et ressuscité. Or le Christ ne peut être démoli; ce qui
peut l'être, c'est mes mauvaises compréhensions et mauvaises assimilations.
Si elles sont démolies par les argumentations des autres religions, alors, tant
mieux: ma foi s'en trouve purifiée, et par là même, renforcée.
- Chaque fois que je suis appelé à rencontrer un tenant d'une autre religion,
je me réjouis, et je nourris un préjugé positif. Sa manière d'aborder sa foi,
ses pratiques de prière, son regard sur le monde, peuvent m'enrichir et me transformer.
Tout cela peut féconder ma foi, et ne peuvent pas lui nuire.
- Quant à rendre compte de ma foi et de mon espérance, je préfère le faire quand
mon prochain m'y invite. Je ne veux pas avoir l'air de lui imposer quelque conviction;
ce sera ma manière d'être un simple témoin de mon Seigneur.
qu'un chrétien, aujourd'hui, n'est pas dans une situation confortable (mais
l'a-t-il jamais été?).
En effet, il doit accepter un Seigneur qui se prétend le seul chemin, la seule
vérité "Je suis le chemin, la vérité, la vie". Le texte grec est encore plus
fort: "c'est MOI qui suis le chemin, la vérité, la vie."
Il doit accepter aussi un Dieu JALOUX, qui n'admet pas que ses enfants se tournent
vers d'autres dieux.
D'autre part, il doit vivre dans un monde qui se prétend champion de la tolérance
(mais l'est-il vraiment???), et où ce genre d'exclusivisme est très très mal
perçu.
La perception des autres religions et philosophies est différente dans le protestantisme
et le catholicisme. Pour faire vite, disons que pour les protestants, les religions
sont quelque chose de négatif: ce sont de vains efforts humains que l'homme
déchu a inventé pour se faire valoir devant Dieu; pour le catholicisme, l'être
humain n'est pas totalement corrompu et déchu: les religions sont un signe positif
de sa recherche pour renouer avec Dieu. La foi catholique est donc beaucoup
plus tolérante face aux diverses religions.
Alors, comment vivre ma foi réformée, en assumant son exclusivisme, mais sans
rapetisser mon amour du prochain, et mon acceptation de l'autre en tant que
personne?
Et bien, j'essaie, en m'efforçant d'appliquer les règles suivantes:
- La Vérité n'est pas pour moi un corps de doctrine, mais une personne: celle
de Jésus-Christ mort et ressuscité. Or le Christ ne peut être démoli; ce qui
peut l'être, c'est mes mauvaises compréhensions et mauvaises assimilations.
Si elles sont démolies par les argumentations des autres religions, alors, tant
mieux: ma foi s'en trouve purifiée, et par là même, renforcée.
- Chaque fois que je suis appelé à rencontrer un tenant d'une autre religion,
je me réjouis, et je nourris un préjugé positif. Sa manière d'aborder sa foi,
ses pratiques de prière, son regard sur le monde, peuvent m'enrichir et me transformer.
Tout cela peut féconder ma foi, et ne peuvent pas lui nuire.
- Quant à rendre compte de ma foi et de mon espérance, je préfère le faire quand
mon prochain m'y invite. Je ne veux pas avoir l'air de lui imposer quelque conviction;
ce sera ma manière d'être un simple témoin de mon Seigneur.

