Dieu nous a-t-il créés faibles juste pour exercer son pouvoir ?
Bonjour, c'est Aude ! Je suis toujours chiffonnée parce que d'une part le message, c'est que Dieu est tout-puissant, tellement hors de conception humaine, que nous lui devons tout. Mais en même temps, si les hommes ne s'étaient pas remués un peu, on serait encore à l'âge de pierre, à ronger de la viande crue. Il y a quelque chose de beau dans la civilisation tout de même, il me semble que la foi méprise trop l'effort humain . Pareil avec l'esclavage (la question d'Iguame). Les hommes font parfois le bien, avec ou sans Dieu (supprimer l'esclavage, par exemple). Je trouve que le curseur est mal placé, on culpabilise dès que Dieu n'est pas le premier mais l'homme c'est tout de même respectable. Bref, je suis mal à l'aise : j'ai l'impression que madame Gribi propose un Dieu qui nous crée faible juste pour exercer son pouvoir (sa grâce) sur nous sans égard pour ce que nous pouvons être, pouvons faire. C'est comme un cordon ombilical mais à force de dépendance, ça étouffe. Qu'en dites-vous
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Je ne vois pas du tout où vous avez pu lire quelque chose de moi qui vous a
amenée à croire que c'est cela que je propose ! Mais puisque c'est le cas, je
m'en excuse, et je suis contente que vous soyiez revenue à la charge pour que
je puisse m'expliquer.
Je crois, et j'essaie de proposer, exactement l'inverse : un Dieu qui nous a
créés forts et libres, qui nous respecte, qui nous aime, qui nous désire de
toute sa force - et qui a donc tous les égards, et même plus que cela, pour
ce que nous sommes et faisons. Je crois en un Dieu qui a choisi de ne pas faire
sans nous, qui a pris le risque de notre liberté pour pouvoir vivre une relation
d'amour, de confiance, de respect, avec nous. En ce sens, nous lui devons tout,
oui. Mais c'est aussi à cause de cela que tout ce que nous pouvons faire de beau
et de bon, au travers de la civilisation, par exemple, a une immense valeur
à ses yeux ! Ces deux idées ne s'opposent pas du tout, comme vous semblez le
dire, mais elles vont complètement ensemble : c'est à Dieu que nous devons la
liberté qui fait de nous des êtres estimables, respectables, désirés, et donc
aussi des êtres responsables, intelligents, capables de choisir la justice et
l'amour plutôt que la violence. Je ne culpabilise pas le moins du monde en disant
cela, c'est même le coeur de l'Evangile, pour moi : un Dieu qui nous laisse
notre place, qui nous libère, non pas pour nous étouffer dans un nouvel esclavage,
non pas pour avoir la première place - car cette première place, il nous l'abandonne
avec une immense joie - mais pour que nous puissions vivre de cette liberté.
J'espère que vous êtes moins mal à l'aise ?
Je ne vois pas du tout où vous avez pu lire quelque chose de moi qui vous a
amenée à croire que c'est cela que je propose ! Mais puisque c'est le cas, je
m'en excuse, et je suis contente que vous soyiez revenue à la charge pour que
je puisse m'expliquer.
Je crois, et j'essaie de proposer, exactement l'inverse : un Dieu qui nous a
créés forts et libres, qui nous respecte, qui nous aime, qui nous désire de
toute sa force - et qui a donc tous les égards, et même plus que cela, pour
ce que nous sommes et faisons. Je crois en un Dieu qui a choisi de ne pas faire
sans nous, qui a pris le risque de notre liberté pour pouvoir vivre une relation
d'amour, de confiance, de respect, avec nous. En ce sens, nous lui devons tout,
oui. Mais c'est aussi à cause de cela que tout ce que nous pouvons faire de beau
et de bon, au travers de la civilisation, par exemple, a une immense valeur
à ses yeux ! Ces deux idées ne s'opposent pas du tout, comme vous semblez le
dire, mais elles vont complètement ensemble : c'est à Dieu que nous devons la
liberté qui fait de nous des êtres estimables, respectables, désirés, et donc
aussi des êtres responsables, intelligents, capables de choisir la justice et
l'amour plutôt que la violence. Je ne culpabilise pas le moins du monde en disant
cela, c'est même le coeur de l'Evangile, pour moi : un Dieu qui nous laisse
notre place, qui nous libère, non pas pour nous étouffer dans un nouvel esclavage,
non pas pour avoir la première place - car cette première place, il nous l'abandonne
avec une immense joie - mais pour que nous puissions vivre de cette liberté.
J'espère que vous êtes moins mal à l'aise ?