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Christianisme et autres religions

Dieu, une aspiration des hommes ?

Par
Réponse de
Bonjour. Vous n'êtes pas sans savoir que l'univers est composé de milliards de milliards d'étoiles et de planètes sans cesse en explosions et évolutions, aux conditions de "vie" effroyables et insensées, par exemple même tout près de nous Neptune (température au sol - 216 °C, vents de 2 520 km/h), Saturne (température au sol - 180 °C, vents de 2 000 km/h), ou encore Vénus (température au sol + 480 °C, couche de nuages d'acide sulfurique). Alors quand vous dites que Dieu a créé le monde, et qu'il veille sur nous et sur le cours de choses, je pense qu'il faut comprendre cela de manière strictement symbolique : Dieu est une expression pour dire les aspirations des hommes pour davantage de bonheur sur terre, de paix, d'amour entre les êtres, etc. N'est-ce-pas ?
>C'est vrai que l'immensité de l'univers donne une idée de l'infini et que la
démesure des galaxies nous remet à notre place. Vous avez raison de souligner
combien nos formulations sont relatives et fragiles : finalement nous avons
plus de facilité à utiliser des images de tous les jours pour parler de Dieu que
d'évoquer des réalités qui nous sont très étranges ou étrangères. C'est ainsi
certainement qu'on est venu à parler de Dieu comme un père (Psaume 89:26) ou
comme une mère oiselle (Deutéronome 32:10-11).
Le langage symbolique est la force et la faiblesse du texte biblique. Il est
ce que nous comprenons le mieux, ce qui nous parle le plus directement et en
même temps il peut toujours porter des limites car il cache autant qu'il dévoile,
et il induit parfois en erreur (Dieu n'a pas d'ailes).
De là à dire que Dieu n'est qu'une métaphore, je ne vous suivrais pas. Oui plutôt,
vous dites qu'il est une "expression pour dire les aspirations des hommes".
C'est vrai, et en même temps les chrétiens ne croient pas que Dieu ne soit que
la concentration de nos désirs. Car le Dieu d'Israël et de Jésus nous prend
souvent à contre-pied, allant contre notre propre religiosité, notre bigotterie,
nos tendances à la sacralisation, etc. (voir les récits prophétiques du Premier
Testament).
Aussi dirais-je que l'on se doit de prendre ces formulations de manière symbolique,
mais qu'en même temps on ne peut pas limiter Dieu à une idée qui nous convient,
car c'est là, en termes bibliques, la définition même d'une idole, d'un faux-dieu.
Le judéo-christianisme s'est hasardé à formuler que Dieu était une personne,
ce qui est plus qu'un symbole.