
Jésus véritablement Dieu et véritablement homme ?
Bonjour à tous. Est-ce que monsieur le pasteur Kraege, dont j'ai lu la réponse à Sinté sur la tradition et l'Ecriture, pourrait m'aider à y voir plus clair ? Voici : Qui est Jésus, au fond ? On dit souvent un homme, mais si on lit sérieusement les Evangiles, on voit bien qu'il n'a pas grand chose d'humain. Dès sa conception, puis sa naissance... Ensuite, il fait des miracles, il parle en paraboles etc. A part sa mort, qui en fait un homme comme les autres, il me parait plus être présenté au fond comme un Dieu que comme un homme, un prophète ou quelque chose comme ça. Pouvez-vous me donner votre point de vue ? Merci.
Je ne puis être d'accord avec votre affirmation que, quand on lit les évangiles,
on voit bien que Jésus n'a pas grand chose d'humain. Il n'y a pas que sa mort
qui en fait notre frère en humanité. Et même s'il n'y avait que sa mort, ne
serait-ce pas suffisant pour qu'il ait vraiment partagé notre humanité ? La seule
chose qui avec notre naissance est commune à tous les humains, n'est-ce pas
notre mort ? Or, en deux passages des évangiles, Jésus pleure. Il mange aussi
fréquemment avec ses idcsiples, mais aussi avec les laissés pour compte de la
société. Il est tenté. Certes il résiste à la tentation, mais comme nous il
est tenté. Vous faites allusion à ses discours en paraboles. Il a enseigné comme
un rabbi ou un scribe de son temps ( en paraboles et de plusieurs autres manières).
En cela il n'était pas différent de certains hommes de son époque. Et à propos
d'époque, il se situe à un moment de l'histoire humaine - comme chacun de nous.
Il est né juif et pas chinois, congolais ou amérindien. Il vient après l'An
cien Testament qu'il interprète. Il se situe par rapport à la loi donnée à son
peuple. Il s'occupe d'argent, d'impôts, de relations avec l'occupant romain...
Certes, d'autres aspects de la présentation de Jésus en font un être radicalement
différent de nous. Il ne cède pas à la tentation. Il enseigne avec autorité.
Il ressuscite trois jours après sa mort. Son royaume n'est pas à la manière
de ce monde. Il est La parole de Dieu faite homme, chair, événement historique...
Le problème de toute l'histoire du christianisme, c'est de tenir ensemble cette
pleine humanité et cette pleine divinité de Jésus. Il est à la fois et pleinement
notre frère en humanité et le représentant-ambassadeur de Dieu sur terre. C'est
là un paradoxe qui échappe à notre compréhension puisque Dieu et l'homme appartiennent
à deux ordres différents. Dieu est éternel, nous sommes mortels. Dieu est omniprésents,
nous sommes présents à un lieu et en un temps à la fois.... Mais précisément
parce que nous ne pouvons accepter ce paradoxe, notre tentation consiste constamment
à accentuer la divinité ou l'humanité de Jésus. Pour être fidèle aux évangiles
( mais aussi à Paul), je crois qu'il faut absolument maintenir ensemble et en
équilibre cette véritable humanité et cette véritable divinité de Jésus d'autant
qu'elles signifient que si nous voulons savoir ce qu'est l'homme véritable et
le Dieu véritable, c'est à lui qu'il nous faut regarder...
on voit bien que Jésus n'a pas grand chose d'humain. Il n'y a pas que sa mort
qui en fait notre frère en humanité. Et même s'il n'y avait que sa mort, ne
serait-ce pas suffisant pour qu'il ait vraiment partagé notre humanité ? La seule
chose qui avec notre naissance est commune à tous les humains, n'est-ce pas
notre mort ? Or, en deux passages des évangiles, Jésus pleure. Il mange aussi
fréquemment avec ses idcsiples, mais aussi avec les laissés pour compte de la
société. Il est tenté. Certes il résiste à la tentation, mais comme nous il
est tenté. Vous faites allusion à ses discours en paraboles. Il a enseigné comme
un rabbi ou un scribe de son temps ( en paraboles et de plusieurs autres manières).
En cela il n'était pas différent de certains hommes de son époque. Et à propos
d'époque, il se situe à un moment de l'histoire humaine - comme chacun de nous.
Il est né juif et pas chinois, congolais ou amérindien. Il vient après l'An
cien Testament qu'il interprète. Il se situe par rapport à la loi donnée à son
peuple. Il s'occupe d'argent, d'impôts, de relations avec l'occupant romain...
Certes, d'autres aspects de la présentation de Jésus en font un être radicalement
différent de nous. Il ne cède pas à la tentation. Il enseigne avec autorité.
Il ressuscite trois jours après sa mort. Son royaume n'est pas à la manière
de ce monde. Il est La parole de Dieu faite homme, chair, événement historique...
Le problème de toute l'histoire du christianisme, c'est de tenir ensemble cette
pleine humanité et cette pleine divinité de Jésus. Il est à la fois et pleinement
notre frère en humanité et le représentant-ambassadeur de Dieu sur terre. C'est
là un paradoxe qui échappe à notre compréhension puisque Dieu et l'homme appartiennent
à deux ordres différents. Dieu est éternel, nous sommes mortels. Dieu est omniprésents,
nous sommes présents à un lieu et en un temps à la fois.... Mais précisément
parce que nous ne pouvons accepter ce paradoxe, notre tentation consiste constamment
à accentuer la divinité ou l'humanité de Jésus. Pour être fidèle aux évangiles
( mais aussi à Paul), je crois qu'il faut absolument maintenir ensemble et en
équilibre cette véritable humanité et cette véritable divinité de Jésus d'autant
qu'elles signifient que si nous voulons savoir ce qu'est l'homme véritable et
le Dieu véritable, c'est à lui qu'il nous faut regarder...

