
Existe-t-il un mal que je n'ai pas choisi ?
question à freddie et à m.kraege: vous dites que l'homme a le choix entre le bien et le mal. Oui la plupart du temps grâce à son intelligence et sa raison, sa capacité à surmonter ses peurs. Mais je vous trouve injustes et durs. Savez-vous que si une certaine hormonne de votre cerveau se met à faire des siennes conjugués à un environnement social ou famillial peu sécurisant et qu'en plus un gène spècifique est anormal, vous développez des pulsions de violence qu'il vous est impossible de réfrennez autrement qu'en prenant une tonne de médicament qui vous font être un zombie toute la journée. Qui vous empêche d'avoir des relations interpersonnelles avec les autres. Qui vous isolent et vous font exclure. Pour moi le mal n'est pas toujours un choix. Et des malades comme moi il y en a 10% de la population dans le monde. ça fait beaucoup de souffrances et beaucoup de violence non voulue. Ce qui compte face à la violence ce n'est pas de chercher un coupable à condamner mais d'apporter suffis
e compassion et d'amour , tout en naturellement
se protégeant en mettant des limites, pour que le violent puisse savoir qu'il
est aimé aussi, comme il est , malgré ses échecs et ses limites.
Tout les deux vous êtes vachement imbus de vous-même.
Quel chance vous avez de savoir aimer! de savoir gérer vos émotions, vos pulsions!
D'être en parfaite santé mentale!
Cordialement
Freddie n'ayant pas - à ma connaissance - la possibilité de répondre sur questiondieu.com,
je vous réponds moi seul. Il ajoutera son grain de sel dans une de ses...questionsŸ,
s'il le désire. J'aimerais d'abord bien préciser que je n'affirme pas pour ma
part - contrairement à Freddie - que l'homme a le choix entre le bien et le
mal. Je ne crois pas que je puisse par moi-même ou encore naturellement choisir
le bien. Je suis ainsi fait que je vais choisir mon avantage plutôt que celui
de Dieu ou de mon prochain. Je suis effectivement - comme l'ensemble des humains
que je connais - imbu de moi-mêmeŸ. Cet égoïsme va avoir des effets pervers
sur tout ce que je fais. J'affirme aussi qu'il peut m'arriver de faire le bien,
mais que c'est alors grâce à Dieu, parce que Dieu me le permet et non parce que
j'en aurais naturellementŸ la possibilité. Je ne puis donc jamais m'en glorifier.
Je dois rendre la gloire à Dieu seul en la matière. Je ne puis pas non plus
confisquer pour moi seul les retombées des belles et bonnes choses que je fais
grâce à Dieu. Elles ne m'appartiennent pas...
En affirmant tout cela, j'ai l'impression de tenir compte de l'expérience de
personnes qui, comme vous, n'ont pas choisi de faire le mal, mais à qui il est
imposé par un dérangement hormonal, un milieu socio-familial... Cette souffrance
et cette violence non-voulues que vous connaissez, elles me rappellent que cet
état auquel je fais allusion et où je ne puis faire le bien par moi-même n'est
pas de ma responsabilité. Je ne puis faire autrement, vous non plus. Nous n'en
sommes pas coupables. Et pourtant vous comme moi sommes responsables de ne pas
permettre à ce mal qui nous domine de prendre davantage de proportions. Vous
devez accepter un traitement lourd: la prise de médicaments handicapants, zombifiants...
Je dois accepter un autre traitement lourd: celui de la totale soumission à Dieu.
Vous avez raison. Nous ne nous ressemblons pas seulement dans notre dépendance
à l'égard du mal qui nous surplombe et s'impose à nous. Nous nous ressemblons
aussi et surtout en ce que nous avons besoin d'être aimés: de savoir que, malgré
le mal dont nous sommes capables et dont il nous faut constamment nous prémunir,
nous avons de la valeur aux yeux de quelqu'un. L'un et l'autre, nous avons besoin
d'entendre Dieu nous dire et nous redire que nous avons une importance infinie
à ses yeux. En cela il nous donne la force de nous battre contre ces maux qui
sans cesse nous emportent dans leur folle course...
se protégeant en mettant des limites, pour que le violent puisse savoir qu'il
est aimé aussi, comme il est , malgré ses échecs et ses limites.
Tout les deux vous êtes vachement imbus de vous-même.
Quel chance vous avez de savoir aimer! de savoir gérer vos émotions, vos pulsions!
D'être en parfaite santé mentale!
Cordialement
Freddie n'ayant pas - à ma connaissance - la possibilité de répondre sur questiondieu.com,
je vous réponds moi seul. Il ajoutera son grain de sel dans une de ses...questionsŸ,
s'il le désire. J'aimerais d'abord bien préciser que je n'affirme pas pour ma
part - contrairement à Freddie - que l'homme a le choix entre le bien et le
mal. Je ne crois pas que je puisse par moi-même ou encore naturellement choisir
le bien. Je suis ainsi fait que je vais choisir mon avantage plutôt que celui
de Dieu ou de mon prochain. Je suis effectivement - comme l'ensemble des humains
que je connais - imbu de moi-mêmeŸ. Cet égoïsme va avoir des effets pervers
sur tout ce que je fais. J'affirme aussi qu'il peut m'arriver de faire le bien,
mais que c'est alors grâce à Dieu, parce que Dieu me le permet et non parce que
j'en aurais naturellementŸ la possibilité. Je ne puis donc jamais m'en glorifier.
Je dois rendre la gloire à Dieu seul en la matière. Je ne puis pas non plus
confisquer pour moi seul les retombées des belles et bonnes choses que je fais
grâce à Dieu. Elles ne m'appartiennent pas...
En affirmant tout cela, j'ai l'impression de tenir compte de l'expérience de
personnes qui, comme vous, n'ont pas choisi de faire le mal, mais à qui il est
imposé par un dérangement hormonal, un milieu socio-familial... Cette souffrance
et cette violence non-voulues que vous connaissez, elles me rappellent que cet
état auquel je fais allusion et où je ne puis faire le bien par moi-même n'est
pas de ma responsabilité. Je ne puis faire autrement, vous non plus. Nous n'en
sommes pas coupables. Et pourtant vous comme moi sommes responsables de ne pas
permettre à ce mal qui nous domine de prendre davantage de proportions. Vous
devez accepter un traitement lourd: la prise de médicaments handicapants, zombifiants...
Je dois accepter un autre traitement lourd: celui de la totale soumission à Dieu.
Vous avez raison. Nous ne nous ressemblons pas seulement dans notre dépendance
à l'égard du mal qui nous surplombe et s'impose à nous. Nous nous ressemblons
aussi et surtout en ce que nous avons besoin d'être aimés: de savoir que, malgré
le mal dont nous sommes capables et dont il nous faut constamment nous prémunir,
nous avons de la valeur aux yeux de quelqu'un. L'un et l'autre, nous avons besoin
d'entendre Dieu nous dire et nous redire que nous avons une importance infinie
à ses yeux. En cela il nous donne la force de nous battre contre ces maux qui
sans cesse nous emportent dans leur folle course...

