Les anges d'abord. Il existe de nombreuses représentations des anges dans toutes sortes de religions. Sur ce site protestant, notre particularité est d'en revenir constamment à ce que nous dit la Bible. Or dans la Bible les anges sont d'abord – selon l'étymologie des mots qui les désignent aussi bien en hébreu qu'en grec – des « messagers » de Dieu. Dans le récit des Juges nous contant l'histoire de Gédéon (chap 6ss.), l'ange de Dieu est parfois tout simplement appelé Dieu car il est son porte-parole direct. Et surtout cet ange apparaît sous les traits d'un humain qui s'assied sous le térébinthe d'Ophra (v.11) et à qui Gédéon apporte à manger (19). Dans le Nouveau Testament, l'épître aux Hébreux affirme qu'il ne faut pas oublier d'être hospitalier car il en est qui, en l'exerçant, ont à leur insu logé des anges (Hbr 13.2). Les anges ne sont donc pas de pures formes, mais bien des êtres matériels de chair et de sang avec une bouche, des cordes vocales et des poumons pour parler de la part de Dieu. Toutes les autres représentations d'anges que nous avons dans la Bible sont des représentations mythologiques qu'il s'agit de décrypter. Et lorsqu'on les traduit dans nos représentations, il s'agit de se demander ce qu'elles représentent en relation avec ce que nous sommes et non ce qu'elles sont en et pour elles-mêmes... Or là aussi,très fréquemment, on s'aperçoit que nous avons affaire à des porte-parole de Dieu (ex.: Esaïe 6; Lc 1.26ss.; 2.9ss....). C'est même le cas quand un ange appa^raît en rêve (Mt 1.20).
Quant à l'aevum, chez Thomas d'Aquin, il s'agit d'une réalité à mi-chemin entre le temps et l'éternité. Il s'agit d'un temps qui n'a ni commencement, ni fin contrairement au temps mondain. Il s'agit par contre d'un temps distinct de l'éternité car l'aevum s'écoule comme le temps. Si cela vous intéresse, dans la Somme de Thomas, cela se trouve à l'article 5, à la question 10 et dans la prima pars.