Un projet pilote pour les communautés religieuses

La Maison des religions à Berne / ©Ghormon, CC BY-SA 4.0 Wikimedia Commons
i
La Maison des religions à Berne
©Ghormon, CC BY-SA 4.0 Wikimedia Commons

Un projet pilote pour les communautés religieuses

Interreligieux
Quatre cantons, dont Berne et Soleure, s’unissent pour proposer une formation aux responsables religieux des communautés de droit privé.

Comment fonctionnent les relations entre l’Etat et les religions en Suisse? Vers qui doit-on diriger les membres de celles-ci en cas de décès?  Comment répondre aux médias? Ces questions ne posent en général pas de problème aux communautés religieuses reconnues de droit public. En revanche, pour les autres et leurs responsables, souvent bénévoles et issus de la migration, elles peuvent devenir des problèmes épineux. 

Devant ce constat, les cantons de Berne, Soleure, Zurich et Bâle-Ville ont décidé de mettre sur pied une journée de formation gratuite. Ce projet pilote vise à donner aux communautés religieuses de droit privé les mêmes chances qu’aux autres face aux défis de la société. Une première session s’est tenue le 3 mai à la Maison des religions à Berne et a réuni une quarantaine de personnes issues de plus de vingt communautés: des imams, des prêtres orthodoxes et hindous, ou encore des responsables luthériens et alévis. Le cours a été préparé par la communauté de travail interreligieuse IRAS COTIS, sous la tutelle du Centre de recherche sur les religions de l’Université de Lucerne.

«Cohabitation respectueuse»

Outre le contenu pratique, la formation a également pour but de créer des liens entre les responsables et de leur permettre de rencontrer leurs homologues. «Le projet pilote intercantonal apporte une importante contribution à une cohabitation respectueuse», explique David Leutwyler, délégué aux affaires ecclésiastiques et religieuses du canton de Berne. 

Une seule journée n’a pas non plus épuisé tous les thèmes que les Cantons auraient voulu voir abordés. De nouveaux rendez-vous sont ainsi prévus. Il n’est pas non plus exclu que ce projet pilote s’étende à d’autres régions en fonction du succès rencontré par l’expérience bernoise.