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Vie, mort et après

Comment comprendre qu'il y a plusieurs demeures dans la maison du Père ?

Par
lebajec
Réponse de
Cher Jdkraege, Comment comprenez-vous Jean 14: "Il ya plusieurs demeures dans la maison de mon père" pour réconforter les parents en deuil(perte d'un enfant)? La même question concerne le verset "Nul ne vient au père que par moi" Je vous remercie Lebajec

Le Jésus johannique reprend l'image spatiale des demeures qui sont dans la maison de son Père, image chère aux représentations de l'apocalyptique juive de l'époque. Dans ce cadre cette image signifie qu'entre les croyants et le Christ élevé existera une communion que rien ne peut détruire. Les disciples n'ont donc pas raison d'avoir des craintes à l'annonce du départ de Jésus. Il leur faut rester sereins et faire confiance à ce que Jésus leur dit.
Si je traduis, cela signifie que – dans les termes de l'apôtre Paul -  rien ne peut nous séparer de l'amour que Dieu nous a manifesté en Jésus, ni la vie, ni la mort, ni le présent ni l'avenir... (Romains 8.35-39). Rien ne peut donc séparer l'enfant - mais aussi ses parents - décédé de Dieu et du Christ. Cela signifie aussi – comme pour les disciples – que Jésus recommande à ces parents si méchamment frappés par la perte de leur enfant de ne pas laisser leur cœur se troubler. Cela n'est certes pas en leur pouvoir, mais ils peuvent demander à Dieu de leur permettre de mettre totalement leur confiance en ce que Dieu nous a promis en Jésus (v.1).
Reste une redoutable question : Jésus promet cet accueil dans les demeures qui sont abondantes dans la maison du père à ses disciples. Est-ce à dire que seuls les disciples – les croyants – y sont accueillis ou que cela vaut pour tous les humains ? Le texte n'est pas explicite à ce propos. Il répond à la préoccupation précise des disciples d'être abandonné à leur sort. Il ne disserte pas sur les personnes qui seront accueillie, ni sur le moment où a lieu cet accueil (immédiatement après la mort, à la fin des temps etc.), ni sur les conditions à remplir – s'il y en a – pour habiter ces demeures.

Je réponds à votre deuxième question dans une autre réponse que j'intitule « Quel consolation tirer de « Nul ne vient au père que par moi » ?