
Faut-il avoir peur d'Halloween ?
Halloween! Ces derniers temps, j'ai discuté avec plusieurs chrétiens évangéliques qui trouvent que le retour de la fête d'Halloween est plus ou moins provoqué par les forces du mal et qu'il peut être dangereux pour des enfants d'y participer... Je pense que si les enfants se contentent de se déguiser et de sonner aux portes pour demander poliment des bonbons, il n'y a pas grand risque... Qu'en pensez-vous? (Cela dit, si cette "fête", suscitée à mon avis par les commerçants, disparaissait à nouveau, j'en serai la première contente!) Pourquoi les chrétiens évangéliques s'acharnent-ils à voir le mal (ou Mal) partout? Merci d'avance!
Bonjour !
Halloween est avant tout une tradition européenne, exportée en Amérique et de
retour chez nous. Elle remonte à l’Antiquité et correspond à la fin de l’année
gauloise ; elle représentait la veille du 1er novembre, qui était le Nouvel
An célébré par les Gaulois.
Beaucoup détestent Halloween, à cause de son côté commercial et de ses aspects
effrayants. Cependant, ces dernières années – si je ne me trompe pas –, l’aspect
mercantile de cette fête cède la place à une certaine convivialité. Halloween
perd peu à peu son caractère pénible. Ce qui fait un tabac Ÿ, c’est la courge,
un légume-fruit bien de chez nous, un légume que l’on redécouvre, et dont la
belle couleur orange pétant réjouit la vue, dope le moral. Un légume lumineux…
Et délicieux ! Si Halloween devient une fête plus franchement familiale, qui
nous prépare de manière agréable à l’hiver, en célébrant le rituel de la lumière
à travers les courges que nous savourons, je ne vais pas m’en plaindre !
Si les Gaulois fêtaient leur Nouvel An à ce moment, ils avaient une bonne raison
: la terre s’endort, commence par se reposer afin d’être prête pour le prochain
printemps, pour l’été prochain. Pour eux, c’était le début de la vie.
C’est la même idée de base que nous suivons, dans l’Église : nous terminons
l’année gentiment, en pensant déjà à l’avenir, avec les fêtes de la Toussaint
pour les catholiques, de la Réformation pour les protestants, du Christ Roi
pour tous les chrétiens (le dimanche avant le 1er de l’Avent).
Pourquoi certaines personnes persistent-elles à voir le mal partout ? C'est
peut-être une question de sensibilité exacerbée. En ce qui me concerne, je suis
persuadé que la foi chrétienne demande une certaine maturité et qu'elle nous
enseigne à faire la part des choses. C'est ainsi que saint Paul écrit dans son
hymne de 1 Corinthiens 13 : "L'amour ne tient pas compte du mal". Il y a l'idée
de ne pas être rancunier, et aussi de ne pas dévaloriser notre prochain, d'éviter
que nous ne dénigrions systématiquement ce qu'il fait.
Dans ma pratique, j'ai appris qu'il est plus important d'aider les gens à mettre
en valeur ce qu'il y a de meilleur en eux que de les accabler sous le poids
de leurs défauts et de leurs limites.
Laissons donc nos enfants jouer. Apprenons à leur faire aussi confiance.
Bien amicalement.
Halloween est avant tout une tradition européenne, exportée en Amérique et de
retour chez nous. Elle remonte à l’Antiquité et correspond à la fin de l’année
gauloise ; elle représentait la veille du 1er novembre, qui était le Nouvel
An célébré par les Gaulois.
Beaucoup détestent Halloween, à cause de son côté commercial et de ses aspects
effrayants. Cependant, ces dernières années – si je ne me trompe pas –, l’aspect
mercantile de cette fête cède la place à une certaine convivialité. Halloween
perd peu à peu son caractère pénible. Ce qui fait un tabac Ÿ, c’est la courge,
un légume-fruit bien de chez nous, un légume que l’on redécouvre, et dont la
belle couleur orange pétant réjouit la vue, dope le moral. Un légume lumineux…
Et délicieux ! Si Halloween devient une fête plus franchement familiale, qui
nous prépare de manière agréable à l’hiver, en célébrant le rituel de la lumière
à travers les courges que nous savourons, je ne vais pas m’en plaindre !
Si les Gaulois fêtaient leur Nouvel An à ce moment, ils avaient une bonne raison
: la terre s’endort, commence par se reposer afin d’être prête pour le prochain
printemps, pour l’été prochain. Pour eux, c’était le début de la vie.
C’est la même idée de base que nous suivons, dans l’Église : nous terminons
l’année gentiment, en pensant déjà à l’avenir, avec les fêtes de la Toussaint
pour les catholiques, de la Réformation pour les protestants, du Christ Roi
pour tous les chrétiens (le dimanche avant le 1er de l’Avent).
Pourquoi certaines personnes persistent-elles à voir le mal partout ? C'est
peut-être une question de sensibilité exacerbée. En ce qui me concerne, je suis
persuadé que la foi chrétienne demande une certaine maturité et qu'elle nous
enseigne à faire la part des choses. C'est ainsi que saint Paul écrit dans son
hymne de 1 Corinthiens 13 : "L'amour ne tient pas compte du mal". Il y a l'idée
de ne pas être rancunier, et aussi de ne pas dévaloriser notre prochain, d'éviter
que nous ne dénigrions systématiquement ce qu'il fait.
Dans ma pratique, j'ai appris qu'il est plus important d'aider les gens à mettre
en valeur ce qu'il y a de meilleur en eux que de les accabler sous le poids
de leurs défauts et de leurs limites.
Laissons donc nos enfants jouer. Apprenons à leur faire aussi confiance.
Bien amicalement.

