Tout d'abord il ne s'agit pas de croire ce que dit la Bible, mais de croire (mettre sa confiance) en Dieu. Ensuite, Jésus se serait-il lourdement trompé ou est-ce nous qui ne comprenons pas correctement ? Il vaut toujours la peine de se poser la question. Et si Jésus avait eu raison d'affirmer que la fin d'un monde avait eu lieu ou aurait encore lieu de son temps, que le royaume deviendrait réalité peu de temps après qu'il s'exprima ? Relisez donc le récit de la mort de Jésus dans ce même évangile de Matthieu. Aux versets 51ss. du chapitre 27, on a toutes sortes de manifestations de ce que l'on attendait à l'époque pour la fin des temps : un cataclysme cosmique, la résurrection des morts et la présence immédiate de Dieu sans que l'on n'ait plus besoin d'un temple et en son sein d'un saint des saints, lieu vide de la présence par excellence de Dieu. L'auteur de l'évangile veut signifier par là que le monde nouveau commence au moment-même où Jésus rend l'esprit. Ce monde nouveau se manifeste surtout par la conversion des premiers païens : le centurion et ces autres païens qui étaient chargés de garder Jésus. On peut dire la même choses en termes de règne de Dieu. Dieu se met à réellement régner dans et par la vie de ces païens qui confessent « Celui-ci était vraiment le Fils de Dieu ». Et s'il était réellement le Fils de Dieu, il vivait dans une radicale dépendance à l'égard de son Père, il le laissait régner sur sa vie entière ; nous voulons faire de même...