
Job 1: Dieu a donné; Dieu a repris; que le nom de Dieu soit béni
Ce verset se trouve dans le livre de Job au premier chapitre, verset 21. Il conclut un premier épisode de la mise à l'épreuve de Job. Celui-ci a perdu - on vient de le le lui annoncer - ses enfants, donc son avenir, son assurance vieillesse, ceux en qui, pensait-on, il allait survivre. Il a, par la même occasion, perdu toutes ses richesses. Que va-t-il faire, lui le croyant par excellence ? Va-t-il maudire Dieu ? Non! Il le bénit. Pourquoi cette attitude complètement paradoxale ? Parce que:
- Dieu a donné. Dieu donne ou plus exactement prête. Tout ce que nous croyons posséder: nos richesses, nos affections... ne nous est jamais que prêté par Dieu pour un temps. Loin de regretter que cela ne nous soit pas donné définitivement, on peut bénir Dieu de ce qu'il nous a donné gracieusement tant de biens.
- Dieu a repris. Dieu est en droit de reprendre quand et comme il le veut ce qu'il offre gratuitement. Nous n'avons aucun droit à réclamer ce qui nous a été repris. C'est Dieu qui est le maitre. Nous ne pouvons que nous soumettre, accepter. Plus encore: Job nous incite à bénir Dieu parce qu'il a repris. Pourquoi ce paradoxe ? Parce que, si ce qui m'a été repris n'était pas repris par Dieu, je n'aurais aucune espérance à son propos. Dans la mesure où les enfants de Job sont repris par Dieu, ils sont entre ses mains. Il y a l'espérance d'une résurrection (cf. Job 19.25ss.). Il y a l'espérance aussi que Dieu redonne ce qu'il a repris (Job 42.10ss.)

