
Le moralisme est-il évitable ?
On peut être croyant, et avoir des amis qui ne sont pas croyants, c'est même souvent le cas. Ces amis peuvent également avoir un comportement normal, mais développer des penchants qui nous semblent relever de la dispersion. Cela ne les gêne pas, car ils ne voient pas, par exemple, en quoi la multiplication de partenaires sexuels, sans autre rencontre que celle des corps, peut être un problème. Sans les juger, on peut néanmoins avoir de la compassion, car on estime qu'ils se font du mal. En bref, comment aider quelqu'un qui ne voit pas le mal qu'il se fait? Et ce, sans tomber dans un moralisme qui fait, je pense, plus de mal que de bien?
Vous aimeriez éviter le moralisme (faire la morale) à ceux dont vous estimez
qu’ils se font du mal. Mais pourquoi ne pourrait-on pas dire franchement ce
que l’on pense à autrui, surtout quand il s’agit d’amis ? Est-ce respecter leur
liberté que de les laisser s’égarer dans ce qui nous paraît être un mauvais chemin
? Ou est-ce que nous ne sommes pas assez sûrs de notre jugement de sorte que
nous n’osons pas dire ce qui pourtant devrait être dit ? Je crois qu’il faut
jouer le jeu de la plus grande transparence possible (Tu ne diras pas de faux
témoignage peut être compris aussi dans ce sens-là).
Vous me rétorquerez que le maître a dit que nous ne devons pas juger afin de
ne pas être jugés. OK, à condition que nous ayons peur d’être jugés. Si nous
savons que notre valeur de dépend pas du jugement d’autrui, mais du jugement
dernier – justification de Dieu, alors pourquoi avoir peur d’être jugé et pour ce faire
refuser de porter un jugement ?
De toutes manières nous ne pouvons pas vivre dans juger (comme nous ne pouvons
vivre sans tuer du vivant, sans rejeter du CO et du CO2 …). Il convient simplement
de distinguer le fait inévitable de porter un jugement, de se situer par rapport
à…, de dire son désaccord et le fait de condamner. Je pense que c’est souvent ce
que nous redoutons dans le moralisme : la condamnation qu’il contient. Par contre,
il est tout à fait acceptable de dire à son prochain, a fortiori à un ami, que
nous ne sommes pas d’accord avec lui pour engager le dialogue. Dans un dialogue,
l’autre est respecté dans son droit à lui aussi porter un jugement sur moi.
qu’ils se font du mal. Mais pourquoi ne pourrait-on pas dire franchement ce
que l’on pense à autrui, surtout quand il s’agit d’amis ? Est-ce respecter leur
liberté que de les laisser s’égarer dans ce qui nous paraît être un mauvais chemin
? Ou est-ce que nous ne sommes pas assez sûrs de notre jugement de sorte que
nous n’osons pas dire ce qui pourtant devrait être dit ? Je crois qu’il faut
jouer le jeu de la plus grande transparence possible (Tu ne diras pas de faux
témoignage peut être compris aussi dans ce sens-là).
Vous me rétorquerez que le maître a dit que nous ne devons pas juger afin de
ne pas être jugés. OK, à condition que nous ayons peur d’être jugés. Si nous
savons que notre valeur de dépend pas du jugement d’autrui, mais du jugement
dernier – justification de Dieu, alors pourquoi avoir peur d’être jugé et pour ce faire
refuser de porter un jugement ?
De toutes manières nous ne pouvons pas vivre dans juger (comme nous ne pouvons
vivre sans tuer du vivant, sans rejeter du CO et du CO2 …). Il convient simplement
de distinguer le fait inévitable de porter un jugement, de se situer par rapport
à…, de dire son désaccord et le fait de condamner. Je pense que c’est souvent ce
que nous redoutons dans le moralisme : la condamnation qu’il contient. Par contre,
il est tout à fait acceptable de dire à son prochain, a fortiori à un ami, que
nous ne sommes pas d’accord avec lui pour engager le dialogue. Dans un dialogue,
l’autre est respecté dans son droit à lui aussi porter un jugement sur moi.

