
L'enfer, le paradis, ...disparu de votre "vocabulaire"?
Je reviens sur un sujet souvent abordé dans ces lignes..... j'ai toujours compris que l'enfer, la fin des temps, le paradis étaient des thèmes importants - voire centraux dans le christianisme. A vous lire, ils ont pratiquement disparu de votre "vocabulaire". Ca me rend confus. Il me semblait que les textes biliques étaient clairs à ces sujets. J'avoue que ça me donne le sentiment d'une foi qui s'accomode au goût du temps. Aidez-moi à comprendre.
Oui, ces thèmes sont importants, et ils n'ont pas disparu de notre vocabulaire.
Si aujourd'hui, les Eglises ont tendance à manier ces thèmes avec prudence et
circonspection, ce n'est pas pour s'accommoder au goût du temps, mais c'est
vraisemblablement par réaction à un style (peut-on parler d'une époque?) où on
parlait de l'enfer ou du paradis dans le seul but d'effrayer ou d'appâter les
gens. Or vous conviendrez qu'une foi motivée par la seule peur de l'enfer, manque
singulièrement d'authenticité.
Je pense à un texte d'Evangile: Jean 11/20-27. A Marthe, qui voyait dans la
Résurrection un concept pour la fin des temps, Jésus dit: "JE SUIS la Résurrection
et la Vie..." Autrement dit: La Résurrection, c'est pour maintenant. De même,
l'enfer et le paradis sont pour moi des réalités que je vois présentes dans notre
monde ici-bas déjà, et ça m'aide à vivre. Connaissant tel handicapé qui ne peut
rien faire, mais vit une relation profonde avec Dieu, me permet de dire que
le vrai bonheur n'est peut-être pas où on croit. Connaissant tel nanti qui a des
maisons partout, mais qui ne sait pas que faire de sa vie, car il n'y voit aucun
sens, me permet un regard différent sur le bonheur et le malheur
Si aujourd'hui, les Eglises ont tendance à manier ces thèmes avec prudence et
circonspection, ce n'est pas pour s'accommoder au goût du temps, mais c'est
vraisemblablement par réaction à un style (peut-on parler d'une époque?) où on
parlait de l'enfer ou du paradis dans le seul but d'effrayer ou d'appâter les
gens. Or vous conviendrez qu'une foi motivée par la seule peur de l'enfer, manque
singulièrement d'authenticité.
Je pense à un texte d'Evangile: Jean 11/20-27. A Marthe, qui voyait dans la
Résurrection un concept pour la fin des temps, Jésus dit: "JE SUIS la Résurrection
et la Vie..." Autrement dit: La Résurrection, c'est pour maintenant. De même,
l'enfer et le paradis sont pour moi des réalités que je vois présentes dans notre
monde ici-bas déjà, et ça m'aide à vivre. Connaissant tel handicapé qui ne peut
rien faire, mais vit une relation profonde avec Dieu, me permet de dire que
le vrai bonheur n'est peut-être pas où on croit. Connaissant tel nanti qui a des
maisons partout, mais qui ne sait pas que faire de sa vie, car il n'y voit aucun
sens, me permet un regard différent sur le bonheur et le malheur

