
Que penser des "saints" et de la "sainteté"?
Bonjour, je crois que l'église protestante n'a pas de Saints et ne parle pas non plus de la communion des Saints. Pourtant il y a plusieurs plusieurs temple qui portent un nom de Saint (par exemple l'église Saint-François à Lausanne). Je pose en fait plusieurs questions: - Y a-t-il des Saints protestants ? - Si oui, comment faire pour le devenir ? - Si non, pourquoi ces noms pour des temples ? Et enfin, quelle est la position de l'église réformée face à la démarche du Pape Jean Paul II qui en un quart de siècle de règne, a canonisé 463 "serviteurs de Dieu" et nommé 1284 "bienheureux" ? Je suis protestant, un peu pratiquant, et j'aime bien l'idée des Saints et surtout la communion des Saints. Merci de votre réponse.
La "Communion des saints" fait partie de l'expression de la foi exprimée par
le Symbole des apôtres, commun à toutes les Eglises. Il s'agit donc d'une composante
importante de la foi chrétienne en général: nous sommes en communion les uns
avec les autres. Car ne l'oublions pas, pour le Nouveau Testament, le mot "saint" désigne
tout chrétien. Nous sommes donc tous appelés à la sainteté, en vivant en communion
avec le Christ, dans l'amour pour Dieu et le prochain.
Dans l'Histoire de l'Eglise, le sens du mot "saint" a évolué, et a désigné très
tôt des chrétiens particulièrement remarqués: ils ont eu une vie faite d'amour,
et certains ont été jusqu'au martyre, montrant par là que leur attachement au
Christ était plus fort que leur vie physique. Ces "saints" ont été honorés, vénérés,
au point qu'au 16è siècle, les Réformateurs ont cru devoir supprimer ce genre
de culte qui, à leurs yeux, prenaient une place trop grande, et peu compatible
avec le coeur de la foi chrétienne; les saints devenaient pour beaucoup de gens, des
sortes de "dieux secondaires". Si le culte des saints a été abolis, les noms
des lieux-dits sont restés (par ex. Saint-François). Les autorités réformées
n'ont pas réussi (ont-ils essayé?) d'abolir ces noms. Et même, quand de nouveaux
temples ont été construits à Lausanne au 20ème siècle, on leur a donné des noms
d'apôtres et d'évangélistes: St-Paul, St-Jean, St-Matthieu, etc...
Ceci dit, l'Eglise catholique-romaine, par l'entremise du pape, continue à "canoniser"
et à "béatifier". Sans entrer dans les détails et les nuances, entendons par
là qu'elle continue à proposer officiellement aux fidèles, des exemples de vies
qui méritent l'attention des croyants, et qui peuvent servir d'exemple.
Face à cette démarche, vous trouverez toutes les positions, chez les protestants:
de l'applaudissement à la franche désapprobation, en passant par l'indifférence.
Il y a certainement des saints protestants; ils ne sont pas désignés tels par
une instance officielle quelconque, mais s'imposent au sentiment général; Martin
Luther-King (même si sa vie morale personnelle n'a pas été exemplaire); Albert
Schweitzer (même s'il a professé parfois des idées peu en accord avec la confession
de foi de son Eglise), et d'autres encore, dont on peut lire des témoignages.
le Symbole des apôtres, commun à toutes les Eglises. Il s'agit donc d'une composante
importante de la foi chrétienne en général: nous sommes en communion les uns
avec les autres. Car ne l'oublions pas, pour le Nouveau Testament, le mot "saint" désigne
tout chrétien. Nous sommes donc tous appelés à la sainteté, en vivant en communion
avec le Christ, dans l'amour pour Dieu et le prochain.
Dans l'Histoire de l'Eglise, le sens du mot "saint" a évolué, et a désigné très
tôt des chrétiens particulièrement remarqués: ils ont eu une vie faite d'amour,
et certains ont été jusqu'au martyre, montrant par là que leur attachement au
Christ était plus fort que leur vie physique. Ces "saints" ont été honorés, vénérés,
au point qu'au 16è siècle, les Réformateurs ont cru devoir supprimer ce genre
de culte qui, à leurs yeux, prenaient une place trop grande, et peu compatible
avec le coeur de la foi chrétienne; les saints devenaient pour beaucoup de gens, des
sortes de "dieux secondaires". Si le culte des saints a été abolis, les noms
des lieux-dits sont restés (par ex. Saint-François). Les autorités réformées
n'ont pas réussi (ont-ils essayé?) d'abolir ces noms. Et même, quand de nouveaux
temples ont été construits à Lausanne au 20ème siècle, on leur a donné des noms
d'apôtres et d'évangélistes: St-Paul, St-Jean, St-Matthieu, etc...
Ceci dit, l'Eglise catholique-romaine, par l'entremise du pape, continue à "canoniser"
et à "béatifier". Sans entrer dans les détails et les nuances, entendons par
là qu'elle continue à proposer officiellement aux fidèles, des exemples de vies
qui méritent l'attention des croyants, et qui peuvent servir d'exemple.
Face à cette démarche, vous trouverez toutes les positions, chez les protestants:
de l'applaudissement à la franche désapprobation, en passant par l'indifférence.
Il y a certainement des saints protestants; ils ne sont pas désignés tels par
une instance officielle quelconque, mais s'imposent au sentiment général; Martin
Luther-King (même si sa vie morale personnelle n'a pas été exemplaire); Albert
Schweitzer (même s'il a professé parfois des idées peu en accord avec la confession
de foi de son Eglise), et d'autres encore, dont on peut lire des témoignages.

