
Une miette de gloire comme retombée ?
Merci, pasteur Kraege, pour votre réponse. Globalement d'accord avec vous. J'ai choisi d'écrire "sec" voilà pourquoi je peux vous paraitre lapidaire, mais je ne jette aucune pierre. C'est vrai, par contre, que la notion de péché à la protestante m'échappe. La miette de gloire donnée à l'homme me parait justice : levez-vous ,n'ayez pas peur : il faut bien que cela ait des retombées !
La miette de gloire et même plus la liberté et la gloire Ÿ ou glorieuse liberté
des enfants de Dieu (Rm 8,21) n'est pas seulement, pour les protestants, quelque
chose qui nous attend en avant de nous. Elle nous a déjà été pleinement offerte
en celui en qui tout a été accompli (Jean 19,30). Les retombéesŸ, nous en sommes
déjà les bénéficiaires. Nous n'avons rien à faire pour les obtenir, les gagner,
les mériter. Il nous suffit de vivre de ce que Dieu nous a offert pour témoigner
notre reconnaissance à Celui qui nous a déjà tant donné gracieusement. Ce ne me
semble pas être seulement le point de vue des protestants, mais aussi - dans
ma lecture protestante! - celui de Paul.
La conception protestante du péché découle de cette affirmation de la grâce
première de Dieu. Si Dieu, en effet, fait ainsi grâce, c'est qu'il ne peut compter
sur nos efforts. Et s'il ne peut compter sur nos efforts, c'est qu'il y a quelque
chose de profondément vicié en nous. Qu'est-ce qui peut être plus profondément aliéné,
voire (cor-)rompu en nous que la relation qui fondamentalement nous lie à Dieu
? D'où en protestantisme la radicalité du péché qui qualifie cette relation
faussée ou rompue avec Dieu .
des enfants de Dieu (Rm 8,21) n'est pas seulement, pour les protestants, quelque
chose qui nous attend en avant de nous. Elle nous a déjà été pleinement offerte
en celui en qui tout a été accompli (Jean 19,30). Les retombéesŸ, nous en sommes
déjà les bénéficiaires. Nous n'avons rien à faire pour les obtenir, les gagner,
les mériter. Il nous suffit de vivre de ce que Dieu nous a offert pour témoigner
notre reconnaissance à Celui qui nous a déjà tant donné gracieusement. Ce ne me
semble pas être seulement le point de vue des protestants, mais aussi - dans
ma lecture protestante! - celui de Paul.
La conception protestante du péché découle de cette affirmation de la grâce
première de Dieu. Si Dieu, en effet, fait ainsi grâce, c'est qu'il ne peut compter
sur nos efforts. Et s'il ne peut compter sur nos efforts, c'est qu'il y a quelque
chose de profondément vicié en nous. Qu'est-ce qui peut être plus profondément aliéné,
voire (cor-)rompu en nous que la relation qui fondamentalement nous lie à Dieu
? D'où en protestantisme la radicalité du péché qui qualifie cette relation
faussée ou rompue avec Dieu .

